Grace à la rotation de la Terre, il est plus facile d’envoyer des fusées depuis une zone situées proche de l’équateur.
La vitesse nécessaire pour placer sur orbite un satellite est de 28800 km/h. La Terre effectue un tour complet sur elle-même en 24 h. La vitesse d’un point situé sur l’équateur est égale à la circonférence 40000 km divisée par 24 h soit 1670 km/h. Si la fusée est envoyée dans le sens de rotation de la terre elle possède déjà presque 6% de la vitesse nécessaire pour être placée sur orbite ce qui correspond à une économie d’énergie non négligeable.
C’est intéressant pour les satellites géostationnaires utilisés comme relais pour les télécommunications. Ces satellites sont sur une orbite située dans le plan de l’équateur et doivent effectuer un tour en 24 h pour apparaître immobile dans le ciel. Le satellite géostationnaire est envoyé sur une orbite de transfert à une altitude de 200 km (périgée) avec une vitesse de 36720 km/h supérieure aux 28800 km/h nécessaire à la satellisation, puis tel un planeur, s’éloigne de la Terre jusqu’à atteindre 36000 km (apogée) et une vitesse de 10800 km/h.
Les autres satellites, comme les satellites espions, ont des orbites inclinées par rapport au plan de l’équateur et tournent d’autant plus vite qu’ils sont à basses altitudes. La vitesse initiale de la Terre n’est utilisée qu’en partie. Pour une orbite passant par les pôles elle est inutile. Le lieu de lancement n’a alors aucune importance.
La localisation des centres spatiaux doit aussi tenir compte du largage des premiers étages de la fusée pour éviter qu’ils ne tombent sur des zones habitées